Extrait de « Richesses touristiques et archéologiques du Canton de Nantua »
La première mention historique du village de Maillat en 1262 est sensiblement contemporaine du premier seigneur Hugues de Moyria. Isard de la Balme, seigneur de Langes sur Cerdon, donna à son fils Humbert, Langes, à sa fille Yollanden, Maillat, qu’elle apporta en dot à Hugues, seigneur peu fortuné, possesseur du fief de Moyria, vassal des sires de Thoire et Villars.
La seigneurerie de Maillat était en toute justice, par concession d’Humbert VI de Thoire-Villars, confirmée, le 26 septembre 1366, par Humbert VII, son fils.
On peut retracer la vie des habitants de Maillat grâce aux renseignements contenus dans les nombreux procès qui éclatent régulièrement entre les habitants et les chartreux de Meyriat : en 1325, on trouve le mandement du bailli du sire de Thoire et Villars au châtelain de Brénod, pour qu’il empêche les habitants de Maillat d’essarter dans la forêt de Concise, sous peine d’amende et de saisie. Entre 1210 et 1555, des problèmes de limites opposent les chartreux aux différents villages environnants.
On trouve aussi, dans les archives de l’Ain, la trace de ventes ou donations d’habitants de Maillat à l’abbaye de Meyriat : en 1263 furent cédés, à titre d’aumône, par Guérin Richelin du Balmey et par ses fils Jean et Guillaume, les biens et tous les droits qu’ils avaient sur la personne du nommé Caillat ; en 1276, Gaucher, seigneur de Châteauvillain, cède en pure aumône à Meyriat, et pour le repos des âmes des siens, un homme qu’il avait à Maillat, nommé Bernard Cunet, sa femme, ses enfants et sa descendance ; il reçut, en considération de ce don, une somme de dix livres viennoises.
En 1401, Maillat appartient à messire Perceval de Moyria et dépend de la seigneurerie de Montréal.
En 1655, Maillat n’était qu’une simple annexe de Saint-Martin.
Le 11 septembre 1792, Fournier, Piquet, Guillaumoz et Laplanche, curés de Saint Alban, Maillat, Izernore et Sonthonnax refusèrent d’accompagner dans sa visite le sieur Roch « vicaire cathédral ». Ils sont sommés de reconnaître Royer pour leur évêque ; le 30 frimaire an V, Charles Piquet, curé de Maillat est remplacé dans ses fonctions et déporté. Ces prêtres avaient refusé de prêter serment à la constitution de 1791.
Principaux monuments
L’église
Située au centre du village, elle fut inaugurée en 1901 sous le vocable de Saint Irénée.
La chapelle Saint Clair
ou des Rochers ou Notre Dame des sept Douleurs fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 1931.
La Vierge
elle se trouve à proximité de la Chapelle Saint Clair.
Les fours communaux de Maillat et Oisselaz :
celui de Maillat au lieu dit « le Village est couvert de lauzes, celui de Oisselaz de tuiles mécaniques.
La fontaine de Oisselaz :
vaste bac octogonal alimenté par le trop plein du réservoir d’eau potable du hameau.
Le Château de Maillat du XIII siècle
Il est situé au nord du village, il est visible depuis la route de Peyriat. Propriété de la famille de Moyria de 1280 à 1846. Il fut acheté ensuite par le marquis de Broissia qui le vendit en 1885 à Cyrille Cottin.
Le monument aux morts :
Il est en pierres d’Hauteville. Plusieurs fois déplacé, il se trouve actuellement près de la Mairie et de la Salle polyvalente.